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exercice 1 : une notion et des questions.
Voici plusieurs questions ou sujets de dissertation. Tous traitent de la même notion. Pourtant, d’après la formulation, il faut distinguer, pour cette notion, des nuances qui vont orienter la réflexion à mener.
- Lisez attentivement chacune des questions et choisissez-en trois.
- Pour chacune des trois questions choisies, déterminez à quoi renvoient les termes-clés de la question et dans un paragraphe de cinq lignes, au moins, faites la synthèse de votre réflexion afin de déterminer le domaine de réflexion auquel vous invite la question.
- A partir de ce travail d’analyse, problématisez chaque question choisie. Vos problématiques doivent être différentes pour chaque question. Est-ce le cas ?
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- L’histoire est-elle ce qui arrive à l’homme ou ce qui arrive par l’homme ?
- Peut-on changer le cours de l’histoire ?
- Comprend-on mieux ce dont on connaît l’histoire ?
- Puis-je invoquer le cours de l’histoire pour m’excuser de n’avoir pas agi ?
- L’histoire enseigne-t-elle la relativité des valeurs ?
- Un peuple est-il responsable de son histoire ?
- Le progrès historique est-il un mythe ou une réalité ?
- L’histoire est-elle le règne du hasard ?
- Est-il juste de dire que l’histoire jugera ?
- L’étude de l’histoire nous conduit-elle à désespérer de l’homme ?
- Faut-il comprendre l’histoire ?
- Ai-je une histoire ou suis-je ma propre histoire ?
- Connaître son histoire, est-ce une nécessité pour agir ?
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En vérité, en vérité, je vous le dis, si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il demeure seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit.Nouveau testament, Evangile selon Jean, XII, 24, 25.
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Le comportement exemplaire de Socrate, représenté au xixe siècle par un tableau de Jacques-Louis David, peut être rapproché de l’histoire de Jésus. Lui aussi, selon une certaine interprétation, avait voulu lui-même sa mort, par l’intermédiaire de Judas, afin que le christianisme s’épanouisse. Il faut que l’homme meure pour que l’idée survive . Le procès de Socrate
L’attitude de Socrate, souvent mal comprise, lui attirera beaucoup d’ennemis, parmi lesquels se trouvent les sophistes. Les sophistes sont des professeurs itinérants qui enseignent contre rétribution l’art d’argumenter dans les affaires privées et publiques. Très intelligents et influents, ils se présentent comme des « marchands de savoir ». Les seuls buts des sophistes sont la puissance et la persuasion, et ils se distinguent par là nettement de l’attitude de Socrate, qui recherche la vérité.
Socrate dérange, et surtout en matière politique. Suite à une défaite lors de la guerre du Péloponnèse, les « intellectuels », perçus comme des adversaires de la démocratie, sont tenus pour responsables, et Socrate est traîné en justice pour incroyance et corruption de la jeunesse.
A son procès, rapporté par Platon dans l’Apologie de Socrate, Socrate se défend mal, ou presque pas. Il refuse le discours persuasif et les procédés sophistiques qui auraient pu lui sauver la vie, ainsi que sa défense par un avocat et les pleurs ostentatoires susceptibles d’attendrir ses juges. Pour lui, vouloir vivre à tout prix est loin d’être la meilleure façon de vivre. Il s’est cru investi d’une mission divine : protéger et améliorer la cité athénienne, et il a tout fait pour mener à bien cette mission. Le procès athénien se déroule en deux temps : d’abord, on juge l’accusé coupable ou non coupable ; ensuite, s’il est reconnu coupable, l’accusé peut proposer une peine qui peut être acceptée ou refusée. Comme peine, Socrate propose d’être nourri dans le Prytanée (c’était un honneur que l’on faisait à certains champions olympiques) en récompense de sa conduite juste. Les juges ne peuvent accepter cela et optent pour la peine de mort.
Condamné à boire la ciguë, Socrate reste fidèle à sa cité et accepte son sort. On peut même dire que Socrate s’est condamné lui-même. Dans le Criton, Platon raconte la scène : à ses amis qui lui proposent de s’évader, Socrate refuse, affirmant que bien que les juges aient tort sur son compte, il respectera leur verdict car il a toujours accepté et aimé la démocratie : il doit donc obéir à sa loi. De plus, Socrate place la Justice bien au-dessus de la vie : il préfère la mort à une injustice, et il semble d’ailleurs croire à une vie après la mort dans laquelle les Justes sont récompensés.
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Ethique et connaissance de soi
Le fait de découvrir la vanité de son prétendu savoir peut aussi permettre à l’interlocuteur de Socrate de découvrir une vérité sur lui-même : passant du savoir à lui-même, il est alors amené à se mettre lui-même en question. La question en jeu dans le dialogue socratique n’est pas seulement ce dont on parle, mais aussi celui qui parle. Socrate harcèle ses interlocuteurs de questions qui les mettent eux-mêmes en question, qui les obligent à faire attention à eux-mêmes, à prendre souci d’eux-mêmes. Faire de la philosophie, c’est apprendre à mettre en question les « certitudes » et les valeurs qui dirigent notre propre vie. C’est se mettre en question soi-même, parce qu’on peut être amené à éprouver le sentiment de ne pas être ce que l’on devrait être. Le savoir philosophique n’est donc pas seulement une connaissance abstraite, mais il est inséparable d’un véritable travail sur soi-même. C’est en ce sens que, dans le dialogue de Platon intitulé Le Banquet, Socrate répond à un interlocuteur qui voudrait profiter de son savoir : « Quel bonheur ce serait si le savoir était une chose de telle sorte que, de ce qui est plus plein, il pût couler dans ce qui est plus vide. » Le savoir n’est pas un contenu achevé et immuable, qui serait transmissible directement par l’écriture ou par n’importe quel discours.
La démarche philosophique de Socrate se caractérise donc par une forme de souci de soi. Socrate considère que la première chose qu'il faut connaître est ce que l’on est soi-même. Il prend en ce sens comme devise une inscription gravée sur le fronton du temple de Delphes : « Connais-toi toi-même ». La connaissance de soi dont il est ici question s’oppose au prétendu savoir des sophistes en ce qu’elle n’a rien d’utilitaire : elle met au contraire en jeu un soin que chacun doit prendre de son âme en vue d’atteindre une règle de sagesse.
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- Complet les phrase avec les mots suivant : Socrate,C-J,sage-femme,470,Platon
- ... est né en ... avant ... . La mère de Socrate était ...,...,lui est un philosphe aussi
2. Donne les noms des 7 philosophes,et,écrit la phrase importante en philosophie.
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