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- Devoirs :
- Aprendre les leçons sur Socrate
- Apprendre la date de néssance,la mort,la ville qu'il habite,ses parents et meurs métier.
Contrôle :
Aprendre se qui a en devoirs et en plus, n'oublier pas d'apprendre un texte sur Socrate,sa sera sur le contrôle ! Merci.
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Maïeutique et ironie
Comment Socrate en est-il venu à pratiquer la philosophie ? Dans son Apologie de Socrate, Platon raconte comment l’un des amis de Socrate, Chéréphon, avait demandé à l’oracle de Delphes s’il existait quelqu’un de plus sage que Socrate, et l’oracle avait répondu que nul n’est plus sage que Socrate. Socrate se demande alors ce que l’oracle a pu vouloir dire et il se lance dans une longue enquête auprès de ceux qui, selon la tradition grecque, possèdent la sagesse (hommes d’Etat, poètes, artisans), pour découvrir quelqu’un de plus sage que lui. Il s’aperçoit alors que tous ces gens croient tout savoir alors qu’il ne savent rien. Il en conclut que s’il est le plus sage, c’est parce que lui, au moins, sait qu’il ne sait rien. « Tout ce que je sais, dit Socrate, c’est que je ne sais rien. »
Si Socrate affirme qu’il ne sait rien, c’est parce qu’il distingue le savoir (épistémè) de l’opinion ou la croyance (doxa). Contrairement à l’opinion, le savoir est une croyance que l’on peut justifier par des raisons, et non une croyance simplement admise. Cette distinction est si fondamentale qu’on y voit la naissance de la rationalité et de la philosophie proprement dite. A partir de Socrate on ne pourra plus se contenter de fragments poétiques à la mode d’Héraclite ou de Parménide : les affirmations des penseurs devront être justifiées par des arguments rigoureux.
Ayant pris conscience de cela, Socrate va passer son temps à interroger ses concitoyens pour leur faire prendre conscience de leur ignorance. Il adopte une attitude faussement naïve : il interroge ses interlocuteurs en faisant mine de vouloir s’instruire auprès d’eux. C’est ce qu’on appelle la maïeutique socratique : l’art de faire accoucher les esprits de la vérité, tout comme sa mère faisait accouchait les femmes. On parle aussi de l’ironie socratique : l’art d’interroger (du grec iron, celui qui interroge), tout en surprenant l’interlocuteur en étant là où il ne s’attend pas à nous trouver.
Certes, bien souvent la maïeutique ne mène à aucune vérité. De nombreux dialogues de Socrate ne parviennent à aucune vérité et finissent par une aporie, c’est-à-dire une impasse. Mais prendre conscience de notre ignorance, c’est la première étape, indispensable, dans le chemin vers la connaissance. Ni le savant ni l’ignorant ne cherche le savoir : le savant parce qu’il le possède déjà, l’ignorant parce qu’il ignore ce qui lui manque. Le philosophe au sens étymologique (l’ami de la sagesse) doit donc être à la fois savant et ignorant : il ignore, mais il sait qu’il ignore, et la conscience de ce manque déclenche le désir de le combler. Fontenelle a exprimé ce « différentiel moteur » par une belle formule :
Toute la philosophie n'est fondée que sur deux choses : sur ce qu'on a l'esprit curieux et les yeux mauvais.
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Eléments de biographie
Socrate est né à Athènes en 470 av. J.-C. et il est mort en 399 av. J.-C. dans la même ville. Il est le fils d’un sculpteur et d’une sage-femme. On le représente toujours discutant, vêtu d’un manteau grossier, parcourant les rues pieds nus, par tous les temps. Il a une apparence ignorante et vulgaire, il est laid et a une femme insupportable et pleurnicharde. Il ne quitte jamais Athènes, ne s’intéresse pas à la science de la nature mais au monde humain, et en particulier aux problèmes moraux. Il s’interroge sur l’essence des vertus (comme le courage, la justice, la piété, l’amitié, l’amour…) et cherche à en proposer des définitions. On peut dire que la question socratique par excellence est de la forme « Qu’est-ce que x ? ».
Socrate n’a jamais écrit, et nous ne connaissons sa pensée qu’à travers des témoignages d’autres philosophes, et avant tout celui de son disciple Platon (mais d’autres Athéniens ont écrit sur Socrate, par exemple Xénophon). Platon a écrit de nombreux dialogues qui mettent Socrate en scène. Il est d’ailleurs difficile de savoir, quand on lit ces dialogues, si la pensée exprimée est bien celle de Socrate, ou plutôt celle de Platon.
Voici Socrate et Platon.
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Socrate (470-399)
En résumé
- Socrate n’a rien écrit ; il discute avec les gens (ironie et maïeutique) et leur montre qu’ils ne savent rien ; lui-même prétend ne rien savoir : « tout ce que je sais, c’est que je ne sais rien »
- En distinguant ainsi savoir et opinion, Socrate est le fondateur de la rationalité et de la philosophie (Descartes introduira une révolution comparable, lui aussi par l’application d’un doute méthodique, au XVIIe siècle)
- Cette reconnaissance de notre ignorance est le point de départ nécessaire de toute recherche
- C’est aussi une injonction éthique à faire retour sur soi : Socrate reprend l’injonction du temple de Delphes : « connais-toi toi-même »
- Finalement, Socrate est condamné à mort par le tribunal démocratique d’Athènes, pour incroyance et corruption de la jeunesse ; il aurait pu échapper à la mort mais il préfère mourir, par respect pour la démocratie qu’il aime et accepte ; il boit la ciguë devant ses amis en pleurs
- A aprendre.
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